Déclaration de Waldemar Kita : l’étrange compliment qui secoue les réseaux sociaux

Les Nantaises et les Nantais pensaient vivre une simple fête du football avec la venue du champion d’Europe. Pourtant, c’est la déclaration inattendue de Waldemar Kita qui a pris le dessus sur le score étriqué de Nantes-PSG. En quelques secondes, la petite phrase adressée à Marquinhos a embrasé les réseaux et replacé la question de l’intégration au centre des conversations au bord de l’Erdre.

Une soirée de gala qui dérape

La Beaujoire avait sorti le grand jeu : cadre souvenir de la C1, trophée en chocolat et sourires polis entre dirigeants. Un instant carte postale, jusqu’à ce que les micros de Ligue 1+ captent l’échange. « Vous les Brésiliens, vous vous adaptez bien. Vous êtes chrétiens, c’est bien. » glisse alors le président nantais, persuadé de complimenter son hôte. Les applaudissements se figent ; sur X, la capture tourne déjà en boucle.

Que dit vraiment Kita ?

Certains internautes jurent avoir entendu « Vous êtes bien intégrés en France ». Or, la bande-son confirme qu’il parle d’adaptation avant d’évoquer la religion. Une nuance qui n’éteint pas le malaise : en 140 caractères, un mot de travers peut valoir procès en stéréotypes.

Le contexte local

À Nantes, ville portuaire et métisse, la remarque résonne d’autant plus fort que les supporters se targuent d’une ouverture historique. Rappelons que le FCN a longtemps compté sur des talents lusophones — de João Carlos à Felipe da Rocha — sans jamais s’attarder publiquement sur leur foi.

Pourquoi ces mots dérangent

En liant adaptation culturelle et confession religieuse, Waldemar Kita réactive des clichés sur la communauté brésilienne. Aux yeux de nombreux supporters, cela revient à conditionner l’intégration à une croyance, loin de l’esprit « Jaune et Vert » qui prône le mélange. Les réactions vont du simple tacle ironique à la demande d’excuses officielles, preuve que le verbe présidentiel pèse autant que le classement au championnat.

Les échos dans la métropole nantaise

Dans les bars de Bouffay comme sur le parvis de la gare, les conversations glissent vite de la tactique au débat sociétal. Certains rappellent que Kita, déjà critiqué pour sa gestion sportive, n’avait pas besoin d’un nouveau hors-jeu médiatique. D’autres relativisent, estimant que la phrase relève d’une maladresse plus que d’un propos discriminant. Ce qui est sûr, c’est que le club devra gérer la tempête numérique alors même que se profile un déplacement à Strasbourg.

Sur le terrain, un PSG pragmatique

Ironie du sort, le match n’a offert qu’un but, signé Vitinha après l’heure de jeu. Malgré un onze remanié, Paris repart avec trois points, tandis que les Canaris n’ont cadré aucun tir. Un soulagement pour Luis Enrique, mais un avertissement pour un FC Nantes qui devra vite retrouver de la percussion — et de la sérénité en coulisses.